Brenda SCOTT, 1994
Huntington House Pub.
208 p. $ 10
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A l’heure où la multiplication des actes de pédophilie et d’inceste (ou tout du moins la prise de conscience publique les entourant) pourrait amener à des changements législatifs et à l’adoption de mesures drastiques de protection, il n’est pas inutile de prendre le temps de considérer avec pondération les excès possibles de toute législation, quand bien même serait-elle inspirée des meilleurs sentiments. Branda Scott décrivait en 1994 dans Out of Control les excès perpétrés au nom des enfants, contre les parents mais aussi les enfants eux-mêmes, les Services de protection de l’enfance aux Etat-Unis, et plus particulièrement la séparation d’enfants et de leurs parents biologiques sur des allégations mensongères, en l’absence de preuves sérieuses ou en application de théories psychanalytiques fumeuses par des services outrepassant leur rôle. L’auteur, spécialiste de criminologie et des affaires familiales, n’est pas candide. Elle sait que des violences et des abus (sexuels ou non) surviennent parfois dans le cercle familial. Elle attire néanmoins l’attention sur les dangers d’une paranoïa collective et propose le respect d’un certain nombre de règles élémentaires : respect de la présomption d’innocence, du processus judiciaire (bien souvent bafoué dans des procédures expéditives). Elle attire également l’attention sur les dangers d’institutions publiques bien souvent dirigées et animées par des personnes ne possédant pas elles-mêmes l’expérience de la parentalité et comblant leur manque de bon sens et d’expérience par l’application de théories anti-familiales risquées.
Texte en anglais de niveau accessible, dont la lecture est facilitée par l’usage abondant d’exemples tirés des chroniques judiciaires américaines.
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