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Terre Promise. D’autres propositions pour réduire la crise et le chômage

Marius Hautberg, 1995-03

Phare Ouest, Surrey, Canada
307 p. 150 FF.

A l’heure où l’on ne parle, pour résoudre la crise, que d’accroissement de productivité et de jugulation de la «surpopulation» du Tiers-Monde, Terre Promise constitue une contribution originale par la place centrale qu’y occupe l’homme. Point d’idéologie fumeuse dans cet ouvrage où l’auteur, s’appuyant sur sa propre expérience d’expert-comptable, de directeur financier et d’officier des affaires algériennes, où il pratique une pacification douce en créant des coopératives agricoles pour les paysans pauvres, nous propose «d’autres propositions» pour sortir de la crise.
Marius Hautberg propose un vaste plan Marshall axé sur le développement agricole donnant à chaque famille humaine du Tiers-Monde actuel les moyens de sa subsistance, d’accroître ses revenus et de stimuler ainsi des échanges commerciaux dont les pays industrialisés tireront à leur tour profit.
Mais en-deça de cette idée centrale, la pensée de l’auteur ne cesse d’être tournée vers l’homme, au point que sa démonstration fourmille de conseils pratiques sur les qualités humaines requises des animateurs de coopérative ou ... le nécessaire lieu de ressourcement dominical des coopérants et l’importance d’associer les populations aux processus de décisions.
Il en résulte un livre profondément surprenant, où les considérations générales sont sans-cesse entre-coupées de détails très terre à terre (une qualité, en l’occurence), un peu comme si nous étions rivés aux commandes d’une caméra qui ne cesserait de focaliser sur les détails pour aussitôt reprendre du champ. De quoi donner le tournis ! Parfois trop concret, et par conséquent incomplet (on ne peut, en 300 pages, aborder un aussi vaste sujet avec un luxe constant de détails. Ce défaut qui ne facilite pas la lecture de l’ouvrage constitue en fait paradoxalement sa richesse :
On pourra ne pas être d’accord avec toutes les affirmations de l’auteur, qui reconnait d’ailleurs lui-même que son modèle est perfectible.
Mais on ne peut que l’applaudir pour son humanisme concret, incarné, où les hommes ne sont plus des numéros ou des statistiques planétaires, mais des êtres considérés d’emblée comme capables d’éducation, de progrès, de liberté, de participation et de prise en main de leur destinée.
Une pensée vivifiante, à 100 lieux de l’idéologie malthusienne et darwiniste qui sous-tend le contrôle des naissances.
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