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Notices bibliographiques

Scarlet Lady. Confessions of a succesful abortionist (The)

Carol EVERETT with Jack SHAW, 1991-10

Wolgemuth & Hyatt, Pub, Bendwood, Tennessee, USA
263 p

(Ouvrage de langue anglaise). Ce livre relativement récent n’est rien de moins que l’autobiographie d’une femme américaine ayant vécu un avortement puis dirigé elle-même plusieurs avortoirs privés, supervisant plus de 35 000 avortements par appât du gain, avant de cesser assez brusquement et de se convertir, spirituellement au contact de l’Eglise protestante baptiste, et matériellement au service des mouvements pro-vie. Actuellement, l’auteur sillonne l’Amérique à la demande des groupes pro-vie pour témoigner de son passé d’avorteur et de sa conversion. Elle ne nous introduit pas uniquement au coeur de l’industrie lucrative de l’avortement (avec ses techniques de persuasion copiées sur les techniques de vente, exacerbées par la concurrence entre avortoirs, la nécessité (et l’habileté) de masquer les complications parfois fatales, la spirale qui va des avortements de 1° trimestre aux avortements de plus en plus tardifs). Elle nous décrit aussi l’effet dévastateur de l’avortement au plan des relations humaines, dans ses relations avec les autres avorteurs, mais aussi avec son conjoint et sa famille, en tant que victime elle-même de l’avortement. Il ressort des descriptions matérielles et morales, que l’avortement tue sûrement un enfant, mais aussi sûrement sa mère (parfois physiquement, toujours mentalement) et parfois son père.

L’histoire est récente. Caroll Everett a dirigé des avortoirs de 1974 à 1984. L’histoire diffère assez radicalement de celle de Susan Standford («Une femme blessée», Ed. Fayard) en ce que l’avortement n’est pas seulement vu du côté de la mère, mais aussi du côté de l’avorteur. L’analyse des sentiments ne procède pas non plus de la même écriture. Ici le regard est moins intimiste, plus psychanalitique, un peu comme si Caroll Everett se décrivait de l’extérieur, en se regardant dans un miroir. Cette manière de faire pourra paraître moins chaleureuse, mais la valeur du témoignage n’en est pas amoindrie.
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