Quatre comités référendaires ont réuni en tout 173.000 signatures contre la proposition du Parlement sur la "solution des délais". A elles seules, les deux organisations Oui à la vie et l’Aide suisse pour la mère et l’enfant (ASME) ont apporté 120.000 signatures.
Le résultat sensationnel de la récolte est un signe clair qu'une grande partie du peuple ne veut pas accepter dans l’état actuel une solution des délais qui a été votée de justesse par le Parlement et refusée par le Conseil fédéral. C’est aussi pour cela que de nombreux citoyens et citoyennes ont signé le référendum : la solution des délais qui leur a été proposée et qui permet l’avortement jusqu’à la naissance va trop loin. 66,9% des signataires sont des femmes.
Oui à la vie suisse et l’Aide suisse pour la mère et l’enfant ont déposé à la Chancellerie fédérale respectivement leurs 32’000 et 88’000 signatures récoltées, et vont aussi coordonner leur campagne pour la votation contre la solution des délais. Le résultat nettement supérieur à la moyenne référendaire s’est fait grâce à l’intervention de plus de 5000 sympathisants actifs. De plus, environ 100 stands itinérants ont été installés dans toute la Suisse pour la récolte des signatures et des listes référendaires à signer ont été encartés dans divers journaux, comme La Liberté, le Giornale del Popolo, le Neue Luzerner Zeitung, Tachles et Tierwelt.
D'autres signatures ont été récoltées par deux comités référendaires indépendants: le PDC a récolté environ 32’000 signatures, et la société pour la protection de l’enfant à naître en Suisse (GLS) 21’000. Le fait que quatre comités référendaires ont récolté en tout 173.000 signatures authentifiées dans un laps de temps d’à peine 100 jours place notre référendum contre la solution des délais à la sixième place de l'histoire référendaire depuis la fondation de l‘Etat fédéral. Comme le souligne un sondage dans le journal COOP du 21 mars 2001, 35,2% de la population est contre l’avortement, sauf en cas de risque pour la vie de la mère. A peine 24,3% sont pour la "solution des délais" proposée. 33,9% sont pour un "modèle de protection", et 6,6% sont indécis.
L’issue de la votation populaire du printemps prochain est donc totalement ouverte. On sait par expérience que dans une votation les citoyens prennent les décisions plus au sérieux que pour un simple sondage.
La solution des délais est radicale, malhonnête et arbitraire.
De nombreux citoyens et citoyennes ne peuvent pas comprendre que cette loi prétende que l’avortement sera légal uniquement durant les 12 premières semaines, alors qu'en réalité elle autorisera en réalité l’avortement libre jusqu’à la naissance. Avec la solution des délais, il n’y a plus besoin d’un deuxième avis médical (avis conforme) à partir de la 12ème semaine de grossesse et ceci jusqu’à la naissance. Ainsi la femme aura juste besoin de trouver un médecin qui la fera avorter parce qu’il sera de l’avis qu’elle se trouve dans un état de "détresse profonde". Ce médecin avorteur manquera forcément d'objectivité dans la mesure où ses revenus dépendront des avortements. Une telle solution des délais qui permettrait l’avortement jusqu’à la naissance ne peut être que radicale et malhonnête. Elle serait de plus arbitraire, parce qu’elle donne à la femme un droit de choix non seulement sur elle-même, mais aussi sur la vie d’un autre, l’enfant. Elle est ainsi seule juge et partie. Est arbitraire aussi la fixation du délais à 12 semaines, dont la seule justification médicale est que l’enfant sera avorté plus facilement.
Pour de plus amples informations :
Oui à la vie suisse: www.ja-zum-leben.ch, Tél: 055 653 11 50
Aide suisse pour la mère et l’enfant (ASME): www.mamma.ch, Tél: 061 703 77 77